Pour mieux comprendre le TDAH et démontrer que celui-ci est une réalité, une étude du Dr Philip Shaw et son équipe datant de 2007 (Shaw et al. PNAS, 2007) a mis en image la maturation cérébrale des aires frontales de cerveaux TDAH et non TDAH.
Pour pouvoir imager ces deux développements de manière comparative, l’imagerie cérébrale (scanner) a été utilisée. Elle a ainsi permis de mesurer l’épaisseur du cortex à différents endroits (sur 40’000 points) et à des âges différents. Une épaisseur corticale moyenne a donc pu être établie pour chaque âge, de 5 à 13 ans, tant pour le groupe d’enfants diagnostiqués que le groupe contrôle d’enfants non TDAH.
Dans l’image présentée ci-dessus, plus les zones sont foncées, plus les connexions neuronales y sont développées (le cortex est donc plus épais). Le résultat ainsi obtenu frappe par sa saillance. L’étude présente les résultats en animation, mais la vidéo n’est actuellement plus disponible. On peut toutefois clairement voir sur l’image qui présente les deux développement de manière comparative, un retard de maturation des aires concernées, et ce, de manière manifeste et indiscutable pour les enfants atteints de TDAH.
Attention ! Cette étude montre un développement certes plus lent par rapport à des enfants sans TDAH, mais cela ne signifie pas qu’ils soient moins intelligents. Cela signifie que le développement est atypique, et qu’il absolument nécessaire d’en tenir compte dans l’accompagnement de leurs apprentissages.
Le TDAH n’est pas une vue de l’esprit.